Les étudiants et les employeurs demandent la consolidation des 600 heures de travail des étudiants

L’association flamande des étudiants VVS et UNIZO demandent que l’extension du travail étudiant à 600 heures soit inscrite d’urgence dans la loi. Dans le cas contraire, on retombera en 2025 sur le plafond inférieur de 475 heures en vigueur auparavant. Cette mesure est essentielle tant pour les étudiants, qui doivent de plus en plus assumer eux-mêmes leurs frais d’études et de subsistance, que pour les secteurs qui dépendent fortement du travail étudiant, comme le secteur de l’événementiel.

En 2012, le système de travail des étudiants a été fondamentalement réformé et, depuis le 1er janvier 2017, les étudiants peuvent effectuer 475 heures au lieu de 50 jours. Ces ajustements se sont avérés être un catalyseur majeur au cours des dernières années. Ces dernières années, le nombre d'étudiants qui travaillent et d'employeurs qui les embauchent a fortement augmenté.

Pour les employeurs, le travail étudiant offre une certaine flexibilité en période de pointe et une solution pour les périodes où le personnel permanent prend des vacances. En 2023, un employeur de PME sur trois (33,7 %) a fait appel à des étudiants jobistes. Il s'agit d'une nouvelle augmentation par rapport à 2022. Un employeur qui embauche des jobistes emploie déjà en moyenne 5,8 jeunes, selon une analyse de plus de 30.000 employeurs réalisée par le groupe de services RH Liantis. Près de 10 % des étudiants ont travaillé plus de 475 heures. Ce chiffre est sous-estimé, car il s'agit du nombre d'heures travaillées pour un seul employeur, alors que de nombreux étudiants travaillent pour plusieurs employeurs.

En 2023, la limite maximale pour le travail des étudiants a été portée de 475 heures à 600 heures par an. Cette règle est temporaire et expire à la fin de l'année 2024. L'association flamande des étudiants VVS souligne que de nombreux étudiants n'étaient pas au courant de la nature temporaire de la mesure, notant que tant les entreprises que les étudiants en emploi sont déjà fixés et s'appuient sur l'idée que les étudiants salariés sont autorisés à travailler jusqu'à 600 heures par an.

En outre, elle demande de hausser définitivement le montant maximal que les étudiants peuvent gagner pour rester à la charge de leurs parents. Le plafond pour rester fiscalement à charge des parents a été augmenté pour les revenus de 2023 et 2024 (années d'évaluation 2024 et 2025). Cette augmentation temporaire ne s'applique qu'aux années actuellement soumises au plafond majoré de 600 heures de travail étudiant.

Plus d’infos sur le site d’UNIZO (en néerlandais) : https://www.unizo.be/berichten/pers/studenten-en-werkgevers-eisen-verankering-600-uur-studentenarbeid-noodzakelijk-deze

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