Être indépendant, c’est une aventure qui comporte de nombreux défis. Certes, vous êtes votre propre patron, mais vous êtes également soumis à beaucoup de responsabilités, de tracas et de stress. Malgré les années difficiles qui sont derrière nous, beaucoup de gens se sont quand-même lancés comme freelances. La plupart d’entre eux sont heureux d’avoir franchi ce pas. C’est ce qu’a révèlé le baromètre bisannuel Baromètre des Starters de la caisse d’assurances sociales Acerta.
De nombreux Belges on décidé de prendre un nouveau départ dans leur carrière et de lancer leur propre affaire. Mais ce nouveau départ leur apporte-t-il satisfaction ? La réponse est « oui », puisque près de deux nouveaux indépendants sur trois (65,7%) se disaient plus heureux, voire beaucoup plus heureux, en tant qu'indépendants que lorsqu'ils étaient salariés. Environ un quart d'entre eux se disent tout aussi heureux. Seuls 9,5% des indépendants qui se sont lancés l'année dernière sont moins heureux. La vie de freelance obtient donc de bonnes notes.
Non seulement les indépendants débutants sont plus heureux, mais leur niveau de stress a également baissé de manière significative. Comme vous le savez, les expériences et les défis auxquels sont confrontés les entrepreneurs peuvent entraîner beaucoup de pression et de stress. Néanmoins, il s’avère également y avoir de l’espoir en la matière, puisqu’en 2000, 7 indépendants sur 10 déclaraient encore éprouver beaucoup de stress. Deux ans plus tard, en 2022, ils étaient encore 58,3 % et en 2024 ils n’étaient plus que 55,8 %.
Malgré cette amélioration, plus de la moitié des indépendants sont donc toujours confrontés à un excès de stress. Dès lors, il est important qu’ils lèvent le pied de temps à autre et réfléchissent à leur bien-être afin de pouvoir prendre les mesures qui s’imposent.
Le rapport révèle également que de nombreux travailleurs indépendants ont du mal à trouver un bon équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Seuls 35% d'entre eux déclarent avoir un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Un travailleur indépendant sur sept (14,6%) déclare avoir un mauvais ou un très mauvais score dans ce domaine.
La majorité d’entre eux peinent donc toujours à concilier vie professionnelle et vie privée. Bien qu’ils se sentent souvent soutenus par leur environnement immédiat dans l’exercice de leur activité indépendante, ce soutien peut s’avérer à double tranchant. En effet, s’ils peuvent partager leur enthousiasme pour leur travail avec leur partenaire, leurs amis et leur famille, et leur faire part de leurs préoccupations tout en étant soutenus en cas de besoin, près de sept indépendants sur dix admettent parler de sujets liés au travail en dehors des heures de travail. Le réseau social est si impliqué que la frontière entre le travail et la sphère privée devient souvent beaucoup plus ténue. Le stress lié au travail s’insinue alors également dans la sphère privée. Ainsi, dans les années à venir, il restera difficile pour de nombreux indépendants de construire un réseau social dans lequel ils pourront se détendre et se déconnecter complètement du travail.
Le baromètre est une enquête bisannuelle sur les créations d'entreprises indépendantes. Cette cinquième édition s'est déroulée du 28 mars au 18 avril 2024 et a été menée auprès des indépendants ayant démarré entre septembre 2022 (inclus) et juin 2023 (inclus) (soit une période de 10 mois). Elle a porté sur 952 répondants, dont 55% d'indépendants à titre secondaire et 45% d'indépendants à titre principal. Les répondants proviennent des différentes provinces belges et sont actifs dans différents secteurs. L'âge moyen des travailleurs indépendants débutants participants est de 38,5 ans.
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